Paranoia ?

Le ciel était étoilé et le vent soufflait doucement. Le bruit que produisait parfois les avions dans ce ciel était très fort pourtant quatre jeunes hommes était accoté a une barrière de l'aéroport, devant un feu qui leur apportait la lumière dont ils avaient besoin en cette nuit presque sans lune. Ceux- ci parlaient très fort et rigolaient. Ils n'avaient pas tout a fait l'air d'avoir tout leurs moyens. Même qu'a n'en croire les deux caisses de bières près d'eux, ils étaient même saouls morts. Les trois plus jeunes, âgés entre 17 et 23 ans, portaient des vêtement crasseux et semblaient très sales. Leurs cheveux hirsutes et graisseux semblaient ne pas avoir été lavé depuis trop longtemps. L'odeur qui s'échappait d'eux était répugnante. Un mélange d'odeur de sueur, d'alcool et une plus légère mais tout aussi écœurante odeur de merde. Le dernier jeune homme, le plus vieux, était quant a lui plus propre, il ne sentait pas la sueur mais beaucoup plus l'alcool qu'il avait échappé sur lui. Il portait des pantalons noir cargo et une chemise bleu foncé avec un motif noir dessus, qui sans tout l'alcool imprégné dedans, auraient très bien pu tout les deux être propre. Ce dernier ne semblait pas être aussi saoul que les trois autres d'ailleurs, mais il paraissait tout de même pas être complètement la...

-Zack ! Plus d'alcool et moins de dope ! Rappelle toi ! C'est la deuxième fois qu'on fait l'party ensemble, et déja jte trouve salement trop vedge ! Fit le garçon qui semblait le plus jeune, celui-ci portait une tuque noir dont des cheveux blonds sales s'extirpait avec difficulté.

Ce dernier tourna la tête vers lui et haussa le menton d'un air inquisiteur..

- Qu'est ce que tu veux ? Tu veux jfasse autant l'cave que toi ?

Le dénommé Zack porta la main a son petit sac a dos. Sac a dos qui ne le quittait jamais...

-Woh.. woh... Zack ! Calme toi, mec

Le garçon a la droite de Zachary posait sa main sur son bras. Main qui paraissait avoir de grosse plaque rouge, le dénommé Zack repoussa violemment la main et mit la sienne dans son sac en se levant précipitamment..

- F*ck @! Qu'est ce que t'as a la main, F*ck ! C'est sa, Spike, tu te mets a te gratter.. Tu te met a te gratter Spike !?

Le garçon affolé sortit de son sac un pistolet Sig-sauer P226 avec un silencieux qu'il pointa sur le jeune homme qui avait tenté de le calmer. Ce dernier prit de panique porta la main a sa bouche et se pencha rapidement pour se mettre a vomir..

Les deux autres jeunes hommes, térrifiés, reculèrent rapidement. Ils étaient assez maigrichon comparé au garçon de plus en plus dangereux.

- Ahhhh Spike ! Tu es infecté ! Tu te gratte , tu vomis ! Jvais devoir te tuer.... Tu es trop dangereux, tu vas bientot vouloir me tuer.... Tu va vouloir me tuer !

Les yeux écartés, le dénommé Zachary semblait complètement fou...

Le voyage en avion fut merveilleux ; il le fallait bien, sinon le décalage horaire aurait complètement ruiné ce pauvre Nicolas. Un petit verre de champagne, des petites bouchées délicieuses, une bonne comédie romantique avec écouteurs d'excellente qualité ; bref, on adore la classe privilégiée de l'élite monétaire de ce monde! Après avoir donc passé une excellente traversée de l'Atlantique, avec de très vagues turbulences un peu avant la fin du voyage, l'Espagnol fut ravi de savoir que son avion atterrirait dans cinq minutes. Il écouta bien toutes les consignes, se délecta de sentir le choc des roues sur l'asphalte de la piste et ressenti une sensation merveilleuse en se levant de son banc. Aussi confortable fut-il, il avait hâte d'être debout et de bouger un peu...

-Gracias, señorita.

Il esquissa un sourire à l'hôtesse de l'air qui le lui rendit, et il s'engagea par la porte de l'avion. Il faisait complètement nuit ; exactement comme lorsqu'il était parti d'Espagne. C'est ce qu'il avait voulu et ce pourquoi il avait insisté pour partir à cette heure tardive de son beau pays d'origines. Il trouverait ça simplement bien amusant d'arriver sensiblement à la même heure qu'il était parti. La magie du décalage horaire.

Il ne lui fallut que quelques secondes d'être à l'extérieur qu'il entendit déjà quelques "Oh my god!" de femmes choquées, ou de petits cris surpris de vieilles trop fragiles. Il pu percevoir un "Regardez là-bas!" et un "What's this guy doing?!". Il se retourna vers la dite action et pu très bien voir qu'un homme en menaçait un autre à la pointe d'un pistolet, un peu plus loin. Ce qu'il remarqua plus encore que cela, et ce qui le consterna à un point assez important, c'est qu'il n'y avait aucune sécurité dans les parages pour intervenir là-dedans. Il soupira pour lui même, et passa la main sous la veste qu'il portait. (On lui avait assuré que le Canada était un pays très froid et qu'il valait mieux arrivé mieux préparé que d'être pris par le fois et qu'il ne fallait pas entièrement se fier aux saisons qu'ils avaient là-bas) et se mit à courir en direction de la dite action, prenant de sous le dit veston un Glock 22. Aussitôt qu'il l'eut sorti, il pointa aussitôt son arme en direction de l'autre homme armé, semblant assez moins saoulons que ses compagnons. Il continua d'avancer tant qu'il le put.

[C'est-à-dire, autant que ton perso laisse le mien s'approcher avant de hurler des insanités. =P]

Les deux compagnons du garçon menacé, quoique terrorisé tentèrent de parler au jeune homme qui donnait l'impression d'être un peu traumatisé ou sinon d'être complètement dingue. L'un deux plus courageux fut même capable de faire un pas vers le propriétaire du pistolet.

-Allons Zack.. Spike n'est pas infecté... Il a seulement la gale.. Je l'ai moi aus..hmph!

Son compagnon près de lui venait de mettre sa main sur sa bouche pour le faire taire, mais le mal était fait. Zack avait compris que celui qui essayait de le raisonner se gratter lui aussi.. Il eut tôt faire de passer son pistolet vers celui qui s'approchait de lui, celui qui vomissait ses tripes sur le sol n'était pas une menace immédiate..

- Enzo ! Toi aussi ?! Je parierais que Gabe aussi alors ?! Vous êtes tous infectés ?!

Sa voix se cassa, il marqua une pause alors que ses yeux s'écarquillaient.

- Vous voulez tous... me tuer ?

Son ton avait changer alors qu'il avait déballé sa phrase, d'un ton colérique et excessif, sa voix avait mué en une voix brisé au bord du sanglot...

C'est a ce moment qu'un autre homme arriva. Les yeux embués , il tourna la tête vers lui un bref instant. Ce dernier s'arrêta de courir a ce moment la, mais continua a avancer vers lui, un pistolet que Zack ne semblait pas avoir remarquer entre les mains, canon pointé sur le jeune homme déséquilibré..

Zack, le regard brisé, comme si il regardait l'amour de sa vie mourir devant ses yeux, fixait le couple d'amis terrorisé devant lui, pourtant il s'adressa au nouveau venu

- Mec ! Fais attention a toi, c'est trois gars veulent me tuer... Ils se grattent...

Il marqua une pause, puis reprit plus bas, mais tout de même audible pour tous..

- Mes nouveaux amis.. veulent me tuer..

Une larme perla sur le coin de son oeil droit, il renifla et se gratta frénétiquement le dessous du nez, puis tourna la tete vers le nouveau venu. Il remarqua qui était la cible de l'espagnol. Sa voix redevint dure, colérique, excessive..

- Hey Mec ! C'est pas moi ton ennemi ! Jsuis ton ami, ton allié! Ce sont eux qui veulent me tuer ! Moi la victime ! Aide moi ! Moi ! Pas eux !

La tension devenait de plus en plus insupportable.. Le vomisseur râla d'une voix forte mais écœuré :

-Zack, T'as pris trop de poudre !

D'un geste très adroit et visiblement habituel, Zachary sortit un autre pistolet, pareil comme le premier, de son sac et laissa tombé le dit sac . On entendit un raclement de métal s'entrechoquant. Il visait maintenant le vomisseur ,qui était maintenant assez près du nouveau venu, d'un pistolet et de l'autre, les deux autres. Tremblant de colère, le pauvre désaxé répondit :

- TA GUEULE ! Qu'est ce que sa change ?! Tu va mourir si tu t'attaque a moi ! Je peux te tuer a mains nues si je veux ! FERME TA GUEULE SPIKE.

Décidément, ça semblait vraiment dégénéré par ici. C'était bien qu'il soit là, ça donnait une chance de survie de plus aux trois autres mecs, aussi pathétiques et inutiles semblaient-ils être. Ce qui devint un peu moins agréable fut que l'homme sortit un second pistolet ; Nicolas se serait très bien passé de se retournement. Lorsqu'il fut suffisamment à proximité à son goût, il s'arrêta. Il était désormais très près du premier homme qui s'était fait menacé, celui qui vomissait. La priorité était de calmer celui des quatre qui était armé. Nicolas maîtrisait quatre langues ; l'espagnol, l'anglais, le français et le portugais, ce qui était fort pratique pour lui pour être venu au Canada. C'est une raison pour laquelle il avait été choisi plutôt que d'autres ; il pouvait communiquer des deux langues officielles du pays, chose que ne pouvaient pas faire tous ses collègues. Il détendit le bras un peu, et son arme ne se pointa donc plus directement vers le cou de Zack, selon ce qu'il avait entendu des discussions. Avec un certain accent, il s'exprima tout de même dans la même langue que ses "nouveaux amis".

-Eh, l'ami. Baisse tes armes, un peu, personne ne fera rien. Toi, approche ici.

Il montra l'homme qui vomissait plus tôt. Ce Spike. Celui-ci bougea de trois pas en direction de Nicolas, qui lui empoigna le bras. Il observa rapidement sa peau et les plaques rouges puis le visage. Ce mec empestait l'alcool, c'était terrible. Et il y avait certainement d'autres drogues là-dessous : la mine de merde que ce Spike arborait le laissait croire. Nicolas laissa aller un espèce de rire léger, histoire de peut-être détendre le maniaque.

-Ton ami est juste plein d'alcool et de drogue, son système est moins fort. Ces plaques ne sont sûrement qu'une allergie. Allez l'ami, range tout ça...

Pour montrer qu'il était de bonne volonté et qu'il n'avait pas peur à une éventualité d'infection, pour mettre en confiance ce Zack, Nicolas rangea son arme doucement, sans mouvements brusques et demeura à côté de l'homme soi-disant infecté, selon les croyances de ce cinglé. Il osa même une légère tape sur l'épaule, pour réellement essayer de rendre tout cela moins lourd et peut-être soulager un peu ce pauvre - bien que minable - homme menacé de mort.

-Eh, l'ami. Baisse tes armes, un peu, personne ne fera rien. Toi, approche ici.

-Baissez mon arme !? Ces mecs veulent me tuer ! touche le pas maudit malade ! Il va t'infecter! Ne connais tu pas les symptômes et propriétés du virus ?!

En parlant, Zack s'était un peu retourné. Les deux autres itinérants derrière lui, reculèrent d'un pas.. Zack jeta un rapide coup d'oeil vers eux mais ne fit rien. Bien qu'il était la victime de puissants narcotiques, il semblait plus qu'habituer a tenir une arme dans ses mains. Sa façon de se placer, sa façon d'évaluer les choses autour de lui rappelait beaucoup celle d'un soldat. Sa façon ferme de tenir son arme et le fait que sa main ne tremblait pas du tout alors que son canon pointait vers le front d'un homme témoignait quant a elle de son expérience.

- Les infectés commencent a se sentir mal, a se gratter puis a vomir. Ils se grattent de plus en plus, puis ils perdent leur intégrité, ils perdent leur personnalité, devienne amorphe, devienne de plus en plus décérébré, puis, plus tard ils se mettent en tête qu'ils ont envie de manger leur voisin ! L'infection se propage partout et de n'importe quel façon ! la salive, le sang, les fluides corporels divers vers pas mal tout les mammifères.

Les deux personne derrière lui reculèrent d'un pas. Zack se retourna vers eux, leur gratifiant un vrai regard d'avertissement.

-Ton ami est juste plein d'alcool et de drogue, son système est moins fort. Ces plaques ne sont sûrement qu'une allergie. Allez l'ami, range tout ça...

- Il est plein d'alcool en effet, il a bu 2 bouteille de vin et une dizaine de bière.

Il écarquilla les yeux et baissa son arme dirigé vers le vomisseur...

- Peut etre qu'il vomit parce qu'il a trop bu...

Il grimaca, ses yeux se remplirent de larmes a nouveau..

- A bien n'y penser, il a parler quelques fois de saleté de parasite lorsqu'il se grattait plus tot.. avant qu'on se mette a boire...

Il baissa l'autre main, les deux pistolets n'étaient plus dangereux maintenant..

- peut être qu'ils ne sont pas infecté.. ?

Le "Bad trip" agonisait.. Le jeune homme était il entrain de reprendre ses esprits ? Le garçon se pencha et reprit son sac, ou il rangea un de ses pistolets. L'autre il le coinça, dans sa ceinture dans son dos.

- Merde, J'ai mal au coeur.. Je crois que.. je vais aller essayer de me trouver un endroit tranquille pour me reposer... je me sens vraiment pas bien..

Il était ravi d'avoir pu calmer cet homme. La situation dans cette ville lui semblait déjà assez extrême selon ce qu'on avait pu lui dire, alors si en plus les gens du côté sécuritaire de la ville devait se tuer entre eux, ça ne serait pas joli joli de devoir travailler à Redlake. Pour mieux comprendre comment était la vie ici pour le moment, il voulait s'informer auprès des gens. Et même si cet homme semblait plus propre et moins clochard que les trois autres, il restait un drogué et un alcoolique minable pour Nicolas. Mais il semblait mieux informé un peu, et de toute manière, Nicolas venait d'arriver au pays, et n'avait aucune idée d'où aller. Bien sûr on lui avait donné un endroit où aller pour aller confirmer son rang et son arrivée dans le pays, pour qu'il puisse ensuite avoir une mission. Il n'était pas venu ici en vacances, après tout... Mais il avait envie de passer une nuit à l'hôtel avant. Il pourrait très bien aller chercher n'importe qui dans l'aéroport et demander des informations à un passant quelconque, mais pas tout le monde devait être au courant en détail sur cette infection... Or, ce Zack semblait en savoir. Sûr, Nicolas avait été briefer avant de partir et savait assez ce à quoi il serait confronté, mais il était toujours mieux de se renseigner un peu plus. Il surmonta donc son léger dédain du drogué, et s'approcha un peu de lui.

-Zack, c'est ça? Laisse moi t'accompagner, l'ami, dans ton état mieux vaut que tu ne restes pas seul.

Il ignorait un peu comment il s'y prendrait, mais enfin. Il esquissa un sourire amical à ce Zack et commença à marcher vers la bâtisse. Des trois autres, celui nommé Spike se remit à vomir. L'un des deux autres se laissa tomber par terre, assis, et continua à boire une bière déjà ouverte. Le troisième dévisageait très amèrement celui qui venait presque de les tuer tous les trois, immobile, les poings serrés.

Zack se laissa entrainer par le secouriste des mendiants. Il se sentait vraiment pas très bien. Il ne vit donc pas le seul jeune homme encore debout engager le pas, furieux, vers lui. Ce dernier était un peu vacillant, mais il fila assez rapidement vers le jeune homme dont il n'avait plus peur maintenant désarmé. L'alcool l'ayant visiblement rendu violent et complètement irresponsable, il s'approcha rapidement des deux hommes armés. Étrangement silencieux pour une personne éméché comme lui, il fondit sur l'ex militaire qui avait les yeux mi-clos. Arrivé a sa hauteur, peut-être tenait il a garder son honneur, puisqu'il tapa assez fortement sur l'épaule afin que Zachary se retourne. Une fois cela fait, il se préparé a lui envoyer un bon coup de poing sur la gueule en guise de surprise, mais son poing atterrit dans la main ouverte du toxicomane. Hébété par la surprise et par l'alcool, il ne trouva rien d'autre a faire que de regarder sa prétendu victime, lui broyer les doigts de sa main refermé...

L'ancien militaire, une fois son étreinte manuelle, bien enclenché, commença une prise de soumission, rien de très compliqué, mais ce n'était pas habituellement le commun des civiles de connaitre ce genre de tours... Bientôt il lui casserait le poignet si il forçait un peu plus..

- Je devrais te tuer. fit il d'une voix froide, un soupçon de sa névrose toujours présente...

Maintenant derrière son assaillant, le paranoïaque donna un coup de pied derrière le genou de celui-ci afin de le faire tomber a genoux, puis il força un peu plus sur sa prise de soumission, le poignet tenu bon, puisque le garçon se pencha vers en avant, hurlant sa douleur. Tout le monde dans un rayon de 200 mètre devait l'entendre.

- Tu n'es peut être pas infecté, mais si tu refais ce que tu as voulu faire , tu deviendras mon ennemi. Je tiens a te préciser que mes ennemis, qu'il soient morts ou vivants ne bougent pas longtemps. J'ai suivi un entrainement très spécial dans l'armée américaine. J'ai survécut des jours et même accompli des choses incroyables a des endroits ou tu ne survivrait même pas 30 minutes. Tu es si minable que je pourrais te tuer que d'une main.

On sentait dans sa voix qu'il ne mentait pas. Le soumis gémissait et sanglotait...

- Ne t'attaque plus jamais a moi.

Il relâcha prise de soumission et lui donna un coup de pied afin de le faire tomber

- Maintenant, dégage et ne croise plus jamais mon chemin.

Il se retourna vers Nicolas et ferma les yeux tandis qu'il entendait l'homme derrière lui se relever, toujours en pleurant et s'éloigner...

- Je dois vraiment me reposer quelque part... J'ai sérieusement l'impression que je vais vomir..

Charmant tour de force. Ce Zack était de toute évidence bien plus qu'un simple alcoolique de rue. Il faisait partie de l'armée américaine, donc... Qu'est-ce qu'il faisait désormais au Canada, à Redlake, à boire avec des rôdeurs minables dans un aéroport? Cet homme avait certainement un passé douteux derrière lui qu'il serait peut-être intéressant d'apprendre. Nicolas devait bien avouer que cet homme qui avait tenté de frapper l'ancien soldat avait énormément de cran ; il avait failli se faire tirer une balle dans la tête par un fou qui prétendait qu'il lui voulait du mal. Et alors que ce dit fou est finalement convaincu que tout va bien, voilà qu'il lui saute au dos. Enfin, s'il était le plus brillant des hommes, il ne serait pas dans cet état aujourd'hui... Bref, il n'en redemanderait certainement plus suite à cette très amicale poignée de main.

Zack revint continuer sa route aux côtés de lui, et ils continuèrent à s'avancer vers la bâtisse. Pendant environ vingt secondes, il marcha en silence en le fixant. Cet homme l'intriguait énormément, alors que quelques minutes plus tôt, il le dégoûtait un peu.

-Mon nom est Nicolas Lucas, je viens d'Espagne, je suis ici parce que mon... employeur... m'y envoie. Le tiens?

Zack oui, il le savait déjà ; mais avec les gens paranoïaques, on évite de montrer qu'on sait des informations sur quelqu'un avant qu'il nous les ait dit avant lui-même. Expérience personnelle ; dans les forces spéciales, on en voit de toutes les sortes. Ensuite, il souhaitait vraiment savoir qu'est-ce qu'un ancien gars de l'armée Américaine faisait, alcoolique et drogué, dans une ville aléatoire canadienne. Surtout à son âge ; ce n'était pas le genre vétéran de guerre qui en a trop vu et qui doit se reposer suite à toutes les atrocités auxquelles il a été confronté...

Zack marcha quelques minutes tranquillement avec l'espagnol. Il dégelait tranquillement, il commençait a revenir sur terre. Bien sur, il se souvenait de tout ce qui s'était passé, mais il commençait lentement a trouver cela insensé et stupide. Il était un peu confus mais il ne se cassa pas la tête avec sa. Présentement, il avait mal au coeur, et de plus en plus. Il commençait même a être étourdi. Apercevant un banc de parc, il s'y jeta et se courba afin de faciliter sa circulation sanguine. Peut être arriverait-il a dissiper son malaise en se reposant quelques minutes ?

- Soy Zachary Leblanc, Estoy un soldado de la Estados-Unidos ejércidos. Estoy aqui porque mi hermana murió y tengo gue cuidar de mi sobrina, pero.. he perdido. Pienso que ella esta con un amigo a mi... ( Je suis Zachary Leblanc, Je suis un soldat de l'armée américaine. Je suis ici parce que ma soeur est morte et je dois prendre soin de ma nièce, mais... Je l'ai perdue. Je pense qu'elle est avec un ami a moi.. )

Il se redressa, son visage avait un peu plus de couleur. Il reparla en anglais

- Ok.. On peut reprendre.. Je vais un peu mieux..

Il se releva et sourit, pour la premiere fois, a l'espagnol. Son sourire était faux, complètement faux. Son sourire prouva que l'expérience avec sa soeur et sa nièce était dur pour le jeune homme, pourtant c'était un sourire, et peut être que celui-ci parviendrait il a convaincre l'espagnol qu'il était correct.

- Je te suis, si tu veux, sinon je crois que je peux me débrouiller seul..

N'importe qui aurait pu voir qu'il n'avait pas envie du tout de se débrouiller seul. Peut etre pourrait-il avoir un rasoir, une douche, de la nourriture et une pièce chauffé pour dormir si il suivait l'espagnol et un enfant aurait pu dire qu'il avait besoin...